À l’automne 2017, le hashtag MeToo a secoué la planète, entraînant une vague de dénonciations d’agressions sexuelles sans précédent dans le monde occidental. Le ressac est à la mesure de la déferlante : une misogynie plus virulente que jamais éclabousse nos écrans. Harcèlement, dénigrement, lynchage, sextorsion, diffusion de photographies intimes, menace de viol ou de mort… Selon l’ONU, 73% des utilisatrices d’Internet ont subi une forme de cyberviolence.
Le long-métrage documentaire Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique suit quatre femmes et un homme particulièrement touchés: Laura Boldrini, la femme politique la plus harcelée d’Italie; Kiah Morris, politicienne afro-américaine de l’État du Vermont qui a été forcée de démissionner après avoir été harcelée et menacée en ligne par des membres de l’extrême droite; Marion Seclin, YouTubeuse française ayant reçu plus de 40 000 messages sexistes, incluant des menaces de viol et de mort; Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise harcelée depuis 5 ans par un ancien collègue de classe; et Glen Canning, père de Rehtaeh Parsons, jeune fille qui s’est enlevé la vie à la suite d’un viol dont les images se sont propagées jusqu’à devenir virales sur la toile.